Crise économique.. De l'ile de Paques aux Naufragés du Bounty, l'araignée tisse sa toile...mais le Soleil brille toujours ! !
Arrive un moment où nous avons besoin de prendre du recul afin de comprendre vraiment ce qui nous arrive et pouvoir, si ce n'est diriger les évènements, mais pour le moins en démêler les quelques fils qui certes, nous entravent et nous aveuglent, mais aussi, à l'instar d'un prêt bancaire, nous permettent de rentrer dans le jeu !
Oui, quoi qu'on en dise, la dette et le système bancaire forment certes une vaste toile d'araignée inextricable... mais pour autant, ne sommes nous pas dans le même défi auquel étaient confrontés les individus à l'époque des Troglodytes ? Période où des communautés entières vivaient dans les cavernes où construisaient leurs habitats en creusant le sol comme une termitière. Pas de peine, donc à imaginer les règles et autres tractations qui devaient en découler pour régir et aménager le moindre espace vital.
Paradoxe au vu de la quantité d'espace dont disposaient les hommes de l'époque ou nécessité de se regrouper pour affronter des conditions devenu hostiles à la moindre cellule familiale isolée ? La réponse, dépend de plusieurs facteurs environnementaux. L'exemple, le plus caractéristique semble être celui de l'Ile de Paques, où d'une société structurée et évoluée (dont témoigne un étrange statuaire), les autochtones, après s'être auto détruits en ravageant leur espace (plus aucuns arbres et pour corollaire évidement les guerres intestines) ont été réduit à quelques ères divaguant sur leur île.
Bien sûr, on pourra dire que leur "constitution" ou religion, n'étaient pas adaptée à un changement brutal... Ce dont j'accepte le principe au vu de mes conceptions historiques. Il est pour moi en effet acquit que les habitants de cette île à quatre mille kms des côtes, ne pouvaient surgir à cet endroit avec tous leurs rituels de façon exnihilo... C'est à dire sans racines . Bien entendu, à ce sujet, je renvoie ceux qui veulent comprendre au fil d'Ariane de ce blog, notamment ici "Alesia à la source du miracle grec"
Pour autant, conscient de mes ambitions d'éclairage pour le monde actuel et notre avenir, avant de vous indiquer deux adresses de vidéos (la première nous explique la façon dont une araignée tisse sa toile et la seconde décrivant inexorablement le système socio- économique dans lequel nous sommes immergés), je vous fais part d'une autre péripétie devenue historique, plus proche de nous où une communauté a réussit à survivre et se maintenir isolé sur leur île. Il s'agit des "naufragés du Bounty" ... Vous y verrez par quel "miracle" où le recours à la religion (en l'occurence ici le Christianisme par la possession d'une Bible), a pu conditionner, sauver et rendre heureux les descendants des mutins de ce bateau échoué. Comme quoi, il faut rester confiant en nos livres sacrés, dont le message demeure universel quelque soit les situations dans lesquelles nous sommes enchevêtrés. A condition peu bien sur d'en extraire le substrat...mais là, ils n'avaient pas le choix ! Pour les survivants sur cette ile, John Adams (nom prédisposé ? ) n'était pas un érudit ecclésiastique, mais un homme suffisamment éveillé pour se nourrir et employer simultanément la teneur essentiel du message divin.
J'en profite aussi, pour ajouter que l'environnement paradisiaque dans lequels ils vivaient ne les a pas disposé à adopter des rites chamanique comme principale valeur, mais bien le message issu d'un monde extérieur, au delà des facilités qui s'offraient à eux...soit une autre dimension ou conscience plus large.
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Un des Anglais, qui avait trouvé le moyen de fabriquer des spiritueux avec la racine d’une plante indigène, avait fini par s’abrutir dans l’ivresse, et, pris d’un accès de délirium tremens s’était précipité du haut d’une falaise dans la mer.
Un autre, en proie à un accès de folie furieuse s’était jeté sur Young et sur un des matelots, nommé John Adams, qui s’était vus forcé de le tuer. En 1800, Young était mort pendant une violente crise d’asthme.
John Adams fut alors le dernier survivant de l’équipage des révoltés.
Resté seul avec plusieurs femmes et vingt enfants, nés du mariage de ses camarades avec les Taïtiennes, le caractère de John Adams s’était modifié profondément. Il n’avait que trente-six ans alors ; mais, depuis bien des années, il avait assisté à tant de scènes de violence et de carnage, il avait vu la nature humaine sous de si tristes aspects, qu’après avoir fait un retour sur lui-même, il s’était tout à fait amendé.
Dans la bibliothèque de la Bounty, conservée sur l’île, se trouvaient une Bible et plusieurs livres de prières. John Adams, qui les lisait fréquemment, se convertit, éleva dans d’excellents principes la jeune population qui le considérait comme un père, et devint, par la force des choses, le législateur, le grand-prêtre et, pour ainsi dire, le roi de Pitcairn.
Cependant, jusqu’en 1814, ses alarmes avaient été continuelles. En 1795, un bâtiment s’étant approché de Pitcairn, les quatre survivants de la Bounty s’étaient cachés dans des bois inaccessibles et n’avaient osé redescendre dans la baie qu’après le départ du navire. Même acte de prudence, lorsqu’en 1808, un capitaine américain débarqua sur l’île, où il s’empara du chronométre et d’une boussole, qu’il fit parvenir à l’Amirauté anglaise ; mais l’Amirauté ne s’émut pas à la vue de ces reliques de la Bounty. Il est vrai qu’elIe avait en Europe des préoccupations d’une bien autre gravité, à cette époque.
Tel fut le récit fait au commandant Staines par les deux naturels, anglais par leurs pères, l’un fils de Christian, l’autre fils de Young ; mais, lorsque Staines demanda à voir John Adams, celui-ci refusa de se rendre à bord, avant de savoir ce qu’il adviendrait de lui,
Le commandant, après avoir assuré aux deux jeunes gens que John Adams était couvert par la prescription, puisque vingt-cinq ans s’étaient écoulés depuisla révolte de la Bounty, descendit à terre et il fut reçu à son débarquement par une populatiion composée de quarante-six adultes et d’un grand nombre d’enfants. Tous étaient vigoureux, avec le type anglais nettement accusé ; les jeunes filles surtout étaient admirablement belles, et leur modestie leur imprimait un caractère tout à fait séduisant.
Les lois mises en vigueur dans l’île étaient des plus simples. Sur un registre était noté ce que chacun avait gagné par son travail. La monnaie était inconnue ; toutes les transactions se faisaient au moyen de l’échange, mais il n’y avait pas d’industrie, car les matières premières manquaient. Les habitants portaient pour tout habillement des vastes chapeaux et des ceinturesd’herbe. La pêche et l’agriculture, telles étaient leurs principales occupations Les mariages ne se faisaient qu’avec la permission d’Adams, et lorsque l’homme avait défriché et planté un terrain assez vaste pour subvenir à l’entretien de sa future famille.
Le commandant Staines, après avoir recueilli les documents les plus curieux sur cette île, perdue dans les parages les moins fréquentés du Pacifique, reprit la mer et revint en Europe.
Depuis cette époque, le vénérable John Adams a terminé sa carrière si accidentée. Il est mort en 1829, et a été remplacé par le révérend George Nobbs, qui remplit encore dans l’île les fonctions de pasteur, de médecin et de maître d’école.
En 1853, les descendants des révoltés de la Bounty étaient au nombre de cent soixante-dix individus. Depuis lors, la population ne fit que s’accroître, et devint si nombreuse, que, trois ans plus tard, elle dut s’établir en grande partie sur l’île Norfolk, qui avait jusqu’alors servi de station pour les convicts.
Mais une partie des émigrés regrettaient Pitcairn, bien que Norfolk fût quatre fois plus grande, que son sol fût remarquable par sa richesse, et que les conditions de l’existence y fussent bien plus faciles. Au bout de deux ans de séjour, plusieurs familles retournèrent à Pitcairn, où elles continuent à prospérer.
Tel fut donc le dénouement d’une aventure qui avait commencé d’une façon si tragique. Au début, des révoltés, des assassins, des fous, et maintenant, sous l’influence des principes de la morale chrétienne et de l’instruction donnée par un matelot converti, l’île Pitcairn est devenue la patrie d’une population douce, hospitalière, heureuse, chez laquelle se retrouvent les mœurs patriarcales des premiers âges."
Voici les deux vidéos évoquées plus haut. Volontairement, je les glisse en fin de texte, afin de faire passer l'espoir en premier lieu et ainsi relativiser en confiance !